Le Bon Doute

Pourquoi le Doute ?

Le Doute me semble être une vertu et un outil essentiel à tout quêteur de Lumière.

Pourquoi au 3ème degré ? Parce que je ne vous ai jamais parlé du mythe d’Hiram…

LE MYTHE D’HIRAM FONDATEUR DE LA MAÎTRISE MAÇONNIQUE

Le Mythe d’Hiram Fondateur de la Maitrise Maconnique Jean Delaporte (Maison de Vie Editeur – 25 août 2017)

Préférant mourir que trahir sa parole, Hiram, le Maître d’oeuvre du Temple voulu par le roi Salomon, est assassiné par trois compagnons félons qui tentent de lui arracher le mot de passe des Maîtres. Tel est le point de départ du mythe fondateur de la maîtrise maçonnique.

S’il n’est bien attesté qu’à partir de 1730, ses racines sont plus anciennes et sont à rechercher dans les grands mythes centrés sur la mort violente du dieu et sa renaissance, en particulier celle d Osiris assassiné par son Frère Seth. Mais le mythe d’Hiram recèle également des caractéristiques spécifiques à la tradition initiatique des bâtisseurs.

Pour les comprendre, et saisir ainsi la signification profonde de ce drame rituel revécu lors de chaque élévation à la Maîtrise, il est nécessaire d’approfondir la fonction symbolique de ses différents protagonistes : qui sont vraiment Hiram, le roi Salomon, et la mystérieuse reine de Saba, venue de l’Orient lointain pour rencontrer le roi ? Pourquoi faut-il que le Maître soit frappé de mort violente ? Son esprit revit-il au travers de tous les Frères Maîtres ? Et pourquoi le temple doit-il absolument être construit ?

C’est à toutes ces questions que tente de répondre le présent ouvrage qui apporte un éclairage nouveau sur un drame rituel et intemporel.

Biographie de l’auteur

Jean Delaporte est un auteur des livres Le Grand Architecte de l’Univers et Le Vénérable Maître, parus dans la collection Les Symboles maçonniques. Sa longue pratique maçonnique, sa profonde connaissance de la symbolique, ainsi que sa large érudition l’ont conduit à aborder le mythe d Hiram sous un angle particulièrement révélateur et fécond.
Gadhu info : le mythe d’Hiram fondateur de la maîtrise maçonnique

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Alors pourquoi ne pas chercher les liens entre cette notion de Doute, et l’histoire qui nous est racontée lors de notre exaltation ?

Des liens il y en a, que ce soit le Doute qu’on peut porter sur les outils symboliques que l’on nous donne, et qui peuvent servir le bien mais aussi le Mal, que ce soit dans le questionnement qui est suggéré au compagnon lors de l’exaltation, ou que ce soit les liens entre le Doute et les 3 mauvais compagnons que sont l’Ignorance, le Fanatisme et l’Ambition. J’en parlerai.

Lorsqu’un profane frappe à la porte du temple, quel est le travail de son parrain, des 3 frères enquêteurs, des FF\ de la loge pendant le passage sous le bandeau, lors des votes ? C’est de s’assurer qu’il est initiable, c’est-à-dire qu’il est capable de travailler sa pierre pour trouver sa place dans l’édifice.

S’il est sûr de lui, pétri de certitudes et de suffisance, il n’apportera rien à l’oeuvre commune et ça ne lui apportera rien.

Par contre, si on peut déceler chez lui une part de fragilité, s’il se pose des questions, s’il a une part d’inquiétude de ne pas franchir les différentes épreuves, s’il est capable de se remettre en question, sans se sentir dévalorisé, s’il est capable de soumettre ses opinions ou même ses certitudes au filtre du doute, alors il sera capable de vivre pleinement la démarche initiatique.

Cette démarche initiatique ne peut fonctionner avec une personne qui base sa vie sur des dogmes, des préjugés, des certitudes inébranlables, avec une personne pour qui le Doute est une faiblesse ou une tare.

Dans l’inconscient collectif, le doute a une connotation négative. Notre culture judéo-chrétienne ne nous apprend pas le doute. Au contraire. Il faut croire, sous-entendu le doute est une faiblesse. Ceci est d’ailleurs valable dans toutes les idéologies et dans toutes les religions du Livre.

Ce n’est pas tout à fait le cas du Bouddhisme. Le philosophe Bruno Giuliani dit à propos du Bouddhisme – « Le doute est très important dans le message de Bouddha dans la mesure où il est toujours négatif. Il signale une incertitude, et cette incertitude est le signe que l’on n’a pas trouvé la vérité. Elle va donc entraîner une recherche de vérité dont le doute est le signe.

On peut dire que la sagesse sceptique est présente dans le bouddhisme, puisque être sceptique ne veut pas dire douter au sens de ne rien affirmer, mais être en recherche, examiner pour atteindre la vérité ».

Le doute est l’ennemi de tous les pouvoirs, de tous les ordres établis.

Le travail de l’apprenti est d’apprendre à se connaître, celui du compagnon d’appréhender le monde. Pour agir dans ce monde, le maître doit utiliser le doute comme un outil d’approche de la vérité. Il s’agit de savoir ce que je peux admettre, ce que je dois refuser, ce que je peux tolérer. D’où l’importance du libre-arbitre. Grâce au doute nous pouvons rectifier nos erreurs et nous perfectionner. Le doute, c’est cet instant ou notre liberté s’autorise à décider. C’est le symbole de la maîtrise.

Le doute, c’est ce temps de pause durant lequel je m’autorise à m’interroger. Si j’ai bien effectué le travail de l’apprenti, le « connais-toi toi-même », j’assume mes qualités et mes défauts, et en conséquence je m’autorise à émettre des doutes envers moi-même ou envers autrui. Douter c’est s’autoriser à avoir une opinion personnelle, c’est s’autoriser l’esprit critique, en son âme et conscience. Cela peut déplaire, si mes doutes se heurtent à l’opinion générale, cela peut même me déplaire, si j’ai des doutes sur une de mes actions ou sur des propos que j’ai tenu. C’est le prix à payer pour avancer et tailler sa pierre, c’est le prix de la liberté. Le doute, c’est ma liberté.

Il y a ceux pour qui le Doute est une vertu et ceux pour qui c’est un vice. Quelques citations. Je commence par ceux pour qui le Doute est une faiblesse. « Il n’est qu’un remède au doute, c’est la prière. Or la prière du militant, c’est l’action politique ».

Pour monsieur Le Pen le doute est une maladie, puisqu’il parle de remède. Pour lui, il ne faut pas réfléchir, il faut agir.

« Personne n’est plus redoutable que celui qui n’a jamais de doutes ». Jacques Sternberg

Le père de Jacques Sternberg est mort en déportation à Majdanek et Nietzsche rajoute : « Ce n’est pas le doute qui rend fou, c’est la certitude ».

Il y a ainsi des personnes pour qui le doute est l’ennemi de leurs certitudes. Pourquoi ? Simplement parce qu’il est beaucoup plus confortable et rassurant de ne jamais douter de rien. C’est un gage de longue vie et de bonheur, mais c’est aussi l’expression d’une paresse intellectuelle certaine. Que ce soit en religion, en politique ou dans tous les domaines de la vie, des certitudes inébranlables, des dogmes rassurent.

Etre persuadé qu’ici bas on fait partie de ceux qui détiennent la vérité, et que dans l’au-delà on aura la vie éternelle, quoi de plus rassurant et réjouissant ? Pour cela il suffit de se complaire dans une certaine forme d’ignorance

Il y a quelques années, j’avais acheté une série de cassettes d’Arte qui s’appelait « Corpus Christi ». C’était un recueil d’interviews de savants, d’exégètes, d’universitaires, d’historiens, d’archéologues, de dignitaires des religions du livre, sur la vie de Jésus. J’ai voulu prêter ces cassettes à une personne très religieuse que j’aimais beaucoup. Elle les a refusé en me disant :

« Je préfère ne pas les regarder, je pourrais douter ». Je n’ai pas insisté, et me suis même senti un peu coupable, parce que cette personne était heureuse de s’être trouvé des certitudes qui la rassuraient, peut-être face à l’angoisse du néant, de la mort. De quel droit, est ce que je pouvais l’amener à douter ? La tolérance va-t-elle jusqu’à accepter de laisser les autres dans une certaine ignorance, s’ils s’y sentent bien et qu’ils y trouvent leur équilibre ? Je répondrai oui, si leurs certitudes ne font de mal à personne, et non, si ces certitudes peuvent être dangereuses pour autrui.
A nous de choisir. Un proverbe hongrois dit : « Qui croit est heureux, qui doute est sage ».

Salämah Müssa dit : « Si la certitude est apaisante, le doute est plus noble ».

Le doute est essentiel dans la démarche de recherche de la vérité.

Jean-Charles Harvez dit : « Le doute est la base même du savoir, puisqu’il est la condition essentielle de la recherche de la vérité ».

Cicéron ajoute : « En doutant, on atteint la vérité ».

On comprend que le doute doit être pour nous cet outil, pour faire progresser notre réflexion. Georg Christoph Lichtenberg dit : « Douter ne signifie rien d’autre que d’être vigilant, sinon cela peut être dangereux ». Effectivement la vigilance, qui nous est conseillée depuis le cabinet de réflexion, n’est rien d’autre que ce temps de réflexion face à toute situation pour faire le meilleur choix. Pousser à l’extrême, le doute peut être dangereux parce qu’il peut devenir un frein qui nous paralyse. Il ne faut pas céder à l’hésitation permanente, à la résignation, au découragement, au manque de confiance en soi, à la faiblesse. Le doute doit rester un moteur pour notre réflexion et notre action.

Il doit être avant tout vigilance permanente, envers les autres mais aussi envers soi-même, soif de progrès dans la connaissance, prudence, écoute, relativité permanente de nos certitudes. Pour cela nous avons un outil adapté, bien présent lors de la cérémonie d’exaltation, c’est le Compas. Il nous permet de mesurer en permanence la part qu’il faut laisser au doute et celle de notre certitude d’agir pour le bien et le progrès selon notre loi morale.

Le Compas est le symbole de l’Esprit, alors que l’Equerre est le symbole de la Matière. En chambre du milieu le Compas est posé sur l’Equerre, c’est le pouvoir de l’Esprit sur la Matière. Ouvert à 90° il y a équilibre parfait entre les 2 forces, car le Compas devient Equerre juste. Cela évoque la prudence, la tempérance, la justice et la vérité que nous devons rechercher en pratiquant le doute raisonné, en notre âme et conscience.

Face à une situation, lorsque nous avons un doute sur l’attitude à adopter, nous faisons travailler notre raison, évidemment, mais également notre intuition, notre cœur. L’intuition et la raison, même si elles semblent pouvoir s’opposer, doivent travailler ensemble, pour déterminer ce qui nous semble juste. Le Doute doit faire travailler conjointement ces deux niveaux, si on ne veut pas être simplement pragmatiquement raisonnable, ou simplement victime de nos émotions.

Il n’est jamais simple d’ouvrir l’équerre à l’angle idéal.
Trop douter de soi-même reviendrait à se sous-estimer.
Ne pas douter de soi-même pourrait être se surestimer.
Trop douter des autres peut engendrer de la méfiance.
Ne pas douter des autres peut aussi être de la naïveté…

Il faut essayer de marcher sur cette ligne invisible entre les cases blanches et noires du pavé mosaïque.

On ne peut pas parler du Doute sans parler du Courage. Je parle du courage qu’il faut pour oser douter de soi-même lorsque c’est nécessaire, mais également du courage qu’il faut pour se fier à un doute sincère, lorsque l’environnement est totalement opposé à ce que l’on croit vrai et juste. Je pense à Copernic et Galilée qui ont mis en doute la théorie qui plaçait la terre au centre de l’univers. Giordano Bruno pour avoir osé défendre ces thèses est mort sur le bûcher de l’inquisition.

On peut parler également de ceux qu’on a appelé les justes, qui ont osé mettre leur vie en péril au cour des années de guerre. Il leur en a fallu du courage pour faire confiance à leur intuition et à leur cœur, pour mettre, sans douter, leur vie en jeu, pour sauver les juifs et ceux qui étaient condamnés à disparaître par le régime nazi. Puisque j’ai choisi de vous parler de doute au 3ème degré, il convient de chercher le lien avec le mythe d’Hiram.

Le doute est présent tout au long du rituel d’exaltation.

A commencer par l’entrée du Récipiendaire à reculons. Puis les injonctions du V\ M\: « Avez-vous bien réfléchi à la démarche que vous faites ? Vos mains sont elles pures ? Votre conscience est-elle tranquille ? Prenez garde à vos paroles. Avez-vous rempli vos Devoirs d’homme d’honneur et de F\ M\ ? » Le rituel suscite le doute dans l’esprit du récipiendaire pour le forcer à réfléchir. Puis le cadavre, ce face à face avec la mort, le cercueil qu’on lui fait enjamber, le questionnement sur les auteurs du crime. Le doute jeté sur la possible culpabilité du récipiendaire.

Durant la deuxième partie du rituel d’exaltation, le doute est encore présent. Aux 2 premiers grades le compagnon avait appréhendé le fil à plomb, le niveau et le maillet comme des outils devant servir à la construction du temple. Voilà qu’ils servent d’armes pour faire périr l’homme juste, maître Hiram personnifié à ce stade du rituel par le récipiendaire lui-même. De coupable potentiel, le voilà victime. Victime de quoi ? Du mauvais usage des outils, et potentielle victime de lui-même. La fin du rituel ramène plus de sérénité dans l’esprit du récipiendaire. Par les 5 points parfaits de la maîtrise, le « maître est retrouvé et il reparaît aussi radieux que jamais ».

Revenons un peu sur les 3 mauvais compagnons qui symbolisent : l’Ignorance, le Fanatisme et l’Ambition. L’absence de doute est un élément commun à l’ignorant, au fanatique et à l’ambitieux.

Celui qui se complaît dans l’Ignorance ne doute de rien, puisqu’il ne cherche pas à savoir.

Victor Hugo : « La liberté commence ou l’ignorance finit ».

Aristote dit : « L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit ».

Le doute qui engendre la réflexion est le chemin vers la sagesse et la connaissance. Et Turgot disait : « Le despotisme perpétue l’ignorance et l’ignorance perpétue le despotisme ».

C’est grâce à l’ignorance que les despotes et les dictateurs perpétuent leur pouvoir. L’instruction est de ce point de vue un instrument essentiel pour combattre l’ignorance, l’obscurantisme.

L’obscurantiste est celui qui prône et défend une attitude de négation du savoir, de restriction dans la diffusion des connaissances, ou de propagation de théories dont la fausseté est avérée. La doit combattre tous ceux qui s’appuient sur l’ignorance pour asseoir leur pouvoir. Que ce soit en interdisant ou limitant l’instruction aux femmes, que ce soit en limitant ou interdisant la liberté d’expression, ou la liberté de conscience, que ce soit en pratiquant l’intolérance vis à vis de croyances différentes des dogmes officiels. L’ignorance de celui qui n’a pas pu accéder à l’instruction n’est bien entendu pas condamnable. Seul l’ignorant qui se complaît dans l’ignorance, par paresse ou par intérêt est condamnable.

– Notre second mauvais compagnon symbolise le Fanatisme.

On en a un peu parlé en abordant les liens entre l’ignorance et le despotisme. Plus encore que l’ignorant, le fanatique, qui est l’intolérance incarnée, ne doute pas. L’ignorance et le fanatisme vont de paire et s’alimentent l’un l’autre.

Elie Wiesel nous en parle : « Le fanatisme est aveugle, il rend sourd et aveugle. Le fanatique ne pose pas de questions, il ne connait pas le doute ; il sait, il pense qu’il sait ».

Et pour Voltaire : « Le fanatisme est un monstre, qui ose se dire le fils de la religion. Il est mille fois plus dangereux que l’athéisme philosophique ».

L’ignorant écrase ses doutes, en sur-affirmant son maigre savoir. Le fanatique écrase ses doutes, en sur-affirmant sa foi. L’ambitieux écrase ses doutes, en focalisant son esprit vers le but qu’il s’est lui-même fixé.

On en arrive donc à notre troisième mauvais compagnon qu’est l’Ambition.

Tout comme l’ignorance symbolise le mauvais usage du Fil à Plomb par le second surveillant, qui devrait être particulièrement instruit, et que le fanatisme symbolise le mauvais usage du Niveau du premier surveillant, qui devrait exercer un contrôle éclairé sur les travaux sans faire subir aux une contrainte étouffante à cause de son fanatisme, l’ambition symbolise le mauvais usage du Maillet, qui devrait diriger les travaux avec un dévouement total, sans céder à des visées personnelles dérivées de son ambition.

L’ambition est le désir de réussite, mais c’est aussi et surtout le désir excessif de réussite. Il convient donc de distinguer l’ambition-vertu qui est le désir naturel d’entreprendre et de réussir, de l’ambition-vice, démesurée, celle qui a les dents trop longues. Parce que cette ambition là, qui ne s’encombre pas de doutes, ne s’encombre pas non plus de scrupules. Pour elle la fin justifie les moyens, et la fin se résume souvent simplement à l’argent, au pouvoir et aux honneurs. « L’ambition est le fumier de la gloire » disait Pierre l’Arétin. (XVIè s)

L’ambition-vertu, c’est le désir de réussir, c’est ne pas escompter plus que ce que nous vaut le mérite de notre action. La propension à l’orgueil, à la prétention, à l’excès de désir de réussite, à rechercher plus qu’il n’est mérité, au-delà de nos moyens, c’est l’ambition-vice. C’est celle qui animait les mauvais compagnons.

On le voit, le Doute est une composante importante de l’exaltation. Ce Doute peut être déconcertant, inquiétant, source d’insatisfaction. Il pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. C’est probablement pourquoi j’ai tant tardé à aborder ce sujet et le mythe d’Hiram. Au final, je suis heureux de m’y plonger, parce que ma saine curiosité, et mon intuition me disent que l’acacia peut être source d’espérance.

Henry James dit : « Il faut croire dans le Doute, passionnément, parce que c’est ce qui fait la beauté de l’homme ».


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«JE CROIS QU’ON NE PEUT MIEUX VIVRE QU’EN CHERCHANT A DEVENIR MEILLEUR,
NI PLUS AGREABLEMENT QU’EN AYANT LA PLEINE CONSCIENCE DE SON AMELIORATION.»


Avant de Parler, Écoutez…
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Retraites : ce à quoi les entrepreneur·e·s peuvent s’attendre en 2020

La réforme des très nombreux régimes de retraite prévue par le gouvernement implique de grands changements dans les calculs des travailleurs indépendants. Quarante-deux. C’est le nombre de régimes de retraite qui existent en France […]


La réforme des très nombreux régimes de retraite prévue par le gouvernement implique de grands changements dans les calculs des travailleurs indépendants.

Quarante-deux. C’est le nombre de régimes de retraite qui existent en France, selon que l’on soit agriculteur·rice, infirmier·e, gérant·e de société, salarié·e du privé, cheminot, fonctionnaire, etc. Le gouvernement entend réformer le fonctionnement actuel afin d’obtenir un “système universel de retraite”. Pas mal de changements se profilent donc à l’horizon, même si pour le moment seul un rapport a été déposé en juillet dernier par Jean-Paul Delevoye et qu’aucun projet de loi n’a été dévoilé.

Qu’est-ce que cela présage pour les entrepreneur·e·s ? S’il est difficile à quantifier en euros et avec précision tant que les critères ne sont pas établis par la loi, la réforme prévoit un changement assez radical dans la manière de cotiser pour leurs retraites et de comptabiliser leurs trimestres travaillés pour les micro-entrepreneur·e·s.

Le statut particulier des travailleurs non salariés (TNS)

Un.e entrepreneur.e est généralement considéré.e comme un.e indépendant.e, sous le statut de “Travailleur non salarié” (TNS) (à l’exception des gérant·e·s minoritaires ou égalitaires de SARL et président·e·s ou dirigeant·e·s de SA ou SAS, qui peuvent être assimilé·e·s à des salarié·e·s).

Les entrepreneur·e·s individuel.le.s en EIRL (avec ou sans le statut auto-entrepreneur), EURL, gérant·e·s majoritaires de SARL, associé·e·s de SNC ou dirigeant·e·s de société coopérative de production (Scop) doivent donc cotiser auprès de la Sécurité sociale des indépendants (SSI, anciennement RSI) ou de la Cipav s’ils ont une profession libérale.

Le calcul de base est le même que pour les salarié·e·s du régime général : revenu annuel moyen des 25 meilleures années × taux (plein ou non) × (nombre de trimestres d’assurance validés / durée de référence). (A noter que le calcul était différent avant 1973, ce qui peut encore avoir une incidence sur certaines retraites.)

Un taux commun de 28,12%

Indépendants et salariés devraient désormais cotiser à un même taux de 28,12% (selon un barème dégressif). “Le barème de cotisations sera identique pour tous les travailleurs indépendants, qu’il s’agisse d’artisans, de commerçants, d’exploitants agricoles ou de professions libérales”, prévoit le rapport Delevoye. S’il est aujourd’hui de 17,75% pour les artisans, commerçants et industriels (+0,60% de l’ensemble du revenu d’activité), il varie pour les professions libérales et les agriculteurs.

Il est aussi envisagé de faire passer l’assiette minimale de cotisations des artisans et commerçants, fixée à 450 SMIC horaire et qui ne permet de valider que trois trimestres par an, à 600 SMIC horaire. Tout cela afin que tout le monde puisse valider une carrière complète afin d’accéder en totalité au minimum retraite.

Un calcul sur la carrière entière 

L’objectif de la réforme est d’unifier tous les régimes de retraite vers une certaine universalité. Tout le monde verra donc sa pension calculée non plus sur les 25 meilleures années de travail (ou les six derniers mois pour certains régimes spéciaux) mais sur l’intégralité de son parcours, via un système de points.

“Chaque euro cotisé conduira à l’acquisition du même nombre de points pour tous les assurés, quels que soient l’activité professionnelle, le statut ou la forme de l’exercice”, prévoit le texte remis par Jean-Paul Delevoye.

Autre particularité pour les auto-entrepreneur·e·s : le calcul des trimestres validés s’effectue différemment de celui des salariés du privés ou des autres TNS. Là où pour ces derniers, il reste assez simple d’estimer les jours travaillés, pour les auto-entrepreneur·e·s, un trimestre ne sera validé que s’ils atteignent un certain chiffre d’affaires (dans la limite de quatre trimestres validables par an, si la personne cumule des activités).

Si le chiffre d’affaires minimal n’est pas atteint, le trimestre n’est pas pris en compte. Une cotisation minimale obligatoire ne semble pas être en projet mais le texte évoque la possibilité d’acquérir une garantie minimale de points chaque année pour les auto-entrepreneurs.

De nombreuses inconnues persistent, malgré les précisions du Premier ministre mercredi 11 décembre. Il a toutefois confirmé un âge « pivot » à 64 ans, en-deçà duquel le taux serait sous-coté et sur-coté au-delà, même si l’âge légal de départ à la retraite devrait rester à 62 ans. Des dérogations devraient être mises en place pour les métiers dangereux et/ou pénibles.

Edouard Philippe a aussi validé une pension minimale de 1000 euros pour toute une carrière payée au SMIC, et que la réforme ne s’appliquerait pas pour les travailleurs et travailleuses né·e·s avant 1975. Le projet de loi définitif devrait être formalisé d’ici la fin de l’année pour une présentation en Conseil des ministres le 22 janvier 2020.

Source : Maddyness.com/2019/12/10/retraites-entrepreneurs-reforme/

 “Le jour où je vais disparaître, j’aurai été poli avec la vie »

« Le jour où je vais disparaître, j’aurai été poli avec la vie,
car je l’aurai bien aimée et beaucoup respectée…

Accueil Thématique Art de vivre

Kersauzon : “Le jour où je vais disparaître, j’aurai été poli avec la vie »
Extrait d’un des ouvrages du navigateur, ce texte nous invite toutes et tous à savourer tout ce dont on peut jouir à l’instant présent.
Magnifique. Par Axel Leclercq – Le 10 août 2018

Et si le bonheur était plus simple et plus accessible qu’on ne le croit ? Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à lire ces quelques magnifiques lignes écrites par le navigateur Olivier de Kersauzon. Un véritable mode d’emploi pratique et poétique à l’usage de ceux qui veulent aimer la vie.

Source : Ph. Saget / Wikimedia
Extrait de Promenades en mer et étonnements heureux, d’Olivier de Kersauzon :

« Le jour où je vais disparaître, j’aurai été poli avec la vie car je l’aurai bien aimée et beaucoup respectée.

Je n’ai jamais considéré comme chose négligeable l’odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis des vagues.

Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés.

Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est une façon de se tenir, un devoir.

Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l’on voudrait avoir, on ne s’émerveille plus de ce que l’on a. On se plaint de ce que l’on voudrait avoir. Drôle de mentalité !

Se contenter, ce n’est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l’on a, c’est un savoir vivre. »

Olivier de Kersauson

Les trois « P » pour faire durer le bonheur au sein de votre couple…

wp-1573409869685..jpgorma82 – Shutterstock

Les trois « P »

Pour faire durer le bonheur au sein de son couple, pas besoin de lire des magazines féminins qui fourmillent de conseils en la matière. Trois mots simples suffisent pour vivre heureux avec son conjoint.

« À chaque fois que des fiancés viennent me voir, m’a dit un jour un prêtre, je leur laisse ces trois “P” : Parler, Pardonner, Prier ». Un programme de vie conjugale qui tient en trois mots, comme les trois piliers de l’amour.

PARLER, PARDONNER, PRIER

Ces trois mots peuvent constituer de nombreux points de repère pour nous aider à avancer dans notre couple, nous interroger et faire le point : où en sommes-nous de la communication entre époux ? Ne reste-t-il pas des pardons à donner ? La prière est-elle au cœur de notre vie ?

Parler

Nous savons tous que l’on peut parler pour ne rien dire, et que la communication dans le couple n’est pas proportionnelle au nombre de paroles échangées. En témoigne le cas extrême de certains couples où l’un des conjoints ne peut plus parler, à cause d’une maladie ou d’un accident, et qui, pourtant, communiquent en profondeur. Pour que la parole soit au service de l’amour, il faut commencer par écouter l’autre.

« C’est le manque d’écoute qui a supprimé le dialogue »

Beaucoup de couples se plaignent du manque de dialogue, mais peu de l’absence d’écoute. Or, c’est le manque d’écoute qui a supprimé le dialogue : à peine l’un a-t-il ouvert la bouche que l’autre, sachant ce qu’il va entendre, prend un air agacé avant la fin de la phrase. On cherchera alors un autre sujet d’échange, puis un autre, etc., jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. On tombera dans l’anonymat et dans un silence pesant n’ayant rien de commun avec l’écoute du cœur.

Lire aussi : Couples, cultivez l’art de la conversation !

C’est en reprenant le temps de goûter cette présence l’un à l’autre que pourra surgir un mot d’amour, puis l’échange sur un sujet peut-être difficile, mais acceptable au creux de l’amour. Et ce sera le partage retrouvé. Pour se parler, il faut du temps. Il faut savoir « perdre du temps » à bavarder de choses et d’autres, prendre le temps d’être vraiment disponible à son conjoint. Entre époux, on ne prend pas rendez-vous pour parler des sujets les plus graves… Cela vient souvent de manière imprévue, au fil des mots, parce qu’on a pris le temps de s’apprivoiser par une écoute réelle.

Pardonner

On peut appliquer au mariage ce que Jean Vanier disait de la vie communautaire en général : « Si on entre dans une communauté sans savoir qu’on y entre pour apprendre à pardonner et à se faire pardonner soixante-dix-sept fois, on sera vite déçu ». Il est probable que beaucoup de divorces viennent de ce que la plupart des fiancés ne réalisent pas du tout que le mariage est sans doute le lieu où l’on a le plus de pardons à donner et à recevoir. Beaucoup imaginent au contraire que « l’amour, c’est n’avoir jamais à dire qu’on est désolée », disait Erich Segal dans « Love Story ».

Lorsque surgissent des griefs – et il en surgit tôt ou tard, justement parce qu’on s’aime et que l’amour rend vulnérable -, les époux commencent par faire semblant de ne pas les voir et finissent par penser qu’ils ne s’aiment plus.

Lire aussi : Comment font les couples heureux pour être heureux ?

Le pardon n’est pas un échec de l’amour, c’est même exactement le contraire : c’est le signe d’un amour vrai. Je me souviens d’un prêtre qui en regardant un vieux couple se promener main dans la main s’émerveillait : « Un amour qui dure ainsi, ça représente des centaines et des centaines de pardons échangés ! ».

Prier

Un couple d’une cinquantaine d’années reçut un jour ce conseil : « Tous les soirs, sans exception, dites un Notre Père et un Je vous salue Marie ensemble, main dans la main, pour offrir votre journée à Dieu, ainsi que la nuit pour un bon repos ». Un peu sceptique devant une demande aussi simple, le mari accepta néanmoins de prier ainsi avec son épouse.

Lire aussi : La prière en couple, ça peut rapporter gros !

Et quelques années plus tard, il témoignait : « Notre couple est transformé. C’est dû en grande partie à ce temps si court mais fidèle ensemble devant Dieu et pour Dieu. C’est à cet abandon de nous-mêmes dans la main de Dieu que nous devons toute la simplicité que nous avons maintenant dans notre vie de couple ».

Beaucoup de couples n’arrivent pas à prier ensemble parce qu’ils adoptent des résolutions inapplicables à long terme. Pour prier ensemble – et pour durer dans la prière conjugale -, il ne faut pas chercher des choses très compliquées : quoi de plus simple que de réciter un Notre Père et un Je vous salue Marie ? Ce n’est presque rien, et ça change tout. Parce que ce « presque rien » est comme les cinq pains et les deux poissons de l’Évangile : le Seigneur le multiplie à l’infini.

Christine Ponsard

Qu’est ce que la critique et pourquoi critiquons-nous ?

NE CRITIQUEZ PAS, NE JUGEZ PAS : IL EST PLUS ENRICHISSANT DE POUVOIR EXPERIMENTER D’ABORD LES CHOSES PAR VOUS-MEME…

Qu’est-ce que la critique ?

Trivialement, faire une critique, c’est formuler un jugement négatif, expliquer un avis divergent, dire pourquoi l’on n’est pas d’accord. Au sens le plus immédiat, les pensées critiques, ce sont celles qui, d’une manière ou d’une autre, se montrent contestataires de l’ordre existant […]

Voir la suite sur Pensées critiques contemporaines


Ne critiquez pas, ne condamnez pas, ne vous plaignez pas…


Lorsque l’on étudie la vie d’Abraham Lincoln on s’aperçoit qu’en général, il manie la critique avec une extrême précaution et fait tout pour conserver l’amour propre de ceux à qui ils ferait des reproches.

Au lieu de condamner les personnes, il est préférable de les comprendre, de découvrir le mobile de leurs actions. Cela est beaucoup plus agréable et productif que de critiquer, et cela nous rend plus tolérants, compréhensifs et bons sans les offenser ou provoquer de la rancune.

Traitez les gens de la manière dont vous auriez souhaité qu’ils vous traitent. Ne dites rien à personne qui pourrait les (vous) vexer ou attrister si quelqu’un devait vous le dire…


Enregistrement audio de la séance :


Texte support
Butler, J., 2004, “What is Critique ? An essay on Foucault’s Virtue”, The Judith Butler Reader, Blackwell, Oxford, p. 302-322.


Bibliographie indicative
Foucault, M., 1990 [1978], « Qu’est-ce que la critique ? »,

Bulletin de la Société Française de Philosophie, vol. 84, n°2, p. 35-63.

LA METHODE DU « NOT SORRY »

DITES SIMPLEMENT NON !
DIRE NON 1

DIRE SIMPLEMENT NON

 

Au début Dieu créa l’homme…

citations-chats-au-debut-dieu-a-cree-l-homme-mais-le-voyant-si-faible-il-lui-a-donne-le-chat-warren-ecksteincitations-chats-la-facon-dont-nous-nous-comportons-envers-les-chats-determine-notre-statut-au-paradis

MINUTE REFLEXION : QUI EST « HEUREUX » AUJOURD’HUI ? (4) 👀

LE BONHEUR AUJOURD'HUI C'EST COMME POUR LE CRIME DE DROIT

😍 😉

CITATION BONHEUR
Le bonheur c’est d’être
en accord avec soi-même…
”  
💜

Des mots, toujours des mots…les mots sont sans fin !

LES MOTS SONT SANS FIN

EXTRAVERSION | UN TEST SYMPA DE PERSONNALITE VOUS EST PROPOSE…

Femme belle & souriante
Extraversion

L’extraversion est l’un des cinq grands facteurs de personnalité de la théorie des Big Five. Il indique dans quelle mesure une personne est sociable et extravertie. Une personne qui marque un score élevé en extraversion dans un test de personnalité est le roi de la fête. Elle aime être entourée d’autres personnes, participer à des grandes réunions et elle déborde d’énergie. Une personne à l’extraversion faible sera moins sociable et préférera travailler en solitaire..

Un score élevé en extraversion = sociable et enthousiaste

Les individus qui ont un score élevé en extraversion ont tendance à rechercher la compagnie et la stimulation des autres. Ils aiment se confronter au monde extérieur. Ces individus aiment l’excitation et sont de nature enthousiaste, orientée vers l’action. Ils aiment être le centre de l’attention dans les groupes.

Fille, Beauté, Femme, Emotion, Sexy

À l’autre extrémité de cette dimension se trouvent les introvertis. Ces personnes sont moins exubérantes et dynamiques que les extravertis. Elles s’impliquent moins dans des activités sociales et se montrent généralement plus calmes, repliées sur elles-mêmes. Un introverti n’a pas besoin de stimulation extérieure, contrairement à un extraverti. Apprenez-en plus sur vos autres grands facteurs de personnalité en passant un test de personnalité.

Sous-dimensions de la dimension Extraversion

Chacun des cinq grands facteurs de personnalité est composé de six facettes ou sous-dimensions. Dans un test de personnalité, ces derniers peuvent être évalués indépendamment du trait auquel ils appartiennent. Les sous-dimensions de l’extraversion sont :

  • Aménité
  • Sociabilité
  • Assertivité
  • Niveau d’activité
  • Recherche de stimulation
  • Émotions positives

L’extraversion dans le contexte professionnel

Chaque emploi requiert un niveau différent d’extraversion. Un niveau élevé peut être utilisé pour des postes qui exigent une part importante d’interaction avec d’autres personnes, comme les relations publiques, l’enseignement et les ventes. Les positions misant davantage sur un travail indépendant et solitaire peuvent mieux convenir aux individus présentant un faible niveau d’extraversion.

Apprenez-en plus sur vos atouts professionnels à l’aide d’un test de personnalité gratuit

Nombre de personnes possèdent les traits de plusieurs types de personnalité. La dimension extraversion est l’un des cinq grands facteurs de personnalité de la théorie des Big Five développée par des chercheurs indépendants depuis plusieurs décennies. De nombreux recruteurs et conseillers d’orientation utilisent ce modèle pour tester les personnalités. Apprenez-en plus sur vos préférences professionnelles et votre type de personnalité. Passez dès maintenant un test gratuit de personnalité. Via 123.test.com

Quand j’étais jeune…

LA VIE N'A PAS D'AGE...

A FAIRE L'EQUILIBRISTE SUR UN FIL AU DESSUS DU VIDE


“Quand j’étais jeune,
on me disait : 
“Vous verrez quand vous aurez cinquante ans !”
J’ai cinquante ans, 
et je n’ai rien vu...” 🤔
 
De Erik Satie