Réponses à vos questions sur le COVID-19 par des médecins…

virus-4898571_1920Image par enriquelopezgarre de Pixabay

Depuis début janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus appelé Covid-19 met en alerte le monde entier. Identifié pour la première fois en Chine, dans la ville de Wuhan, ce virus s’est très vite propagé. Il touche désormais les 5 continents. Doit-on vraiment s’en inquiéter ?

Qu’est-ce que le coronavirus ?

Depuis plusieurs semaines, le mot coronavirus est sur toutes les bouches. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Il s’agit d’un virus de la famille des coronaviridae. En latin, coronavirus signifie « virus à couronne ». Le coronavirus a, en effet, une forme de couronne solaire. Il se distingue par sa grande taille et sa facilité à muter. Il existe aujourd’hui 7 coronavirus qui se transmettent à l’être humain, en comptant le dernier découvert, le Covid-19. Ce dernier aurait initialement été transmis à l’homme par l’intermédiaire d’un animal en Chine. La toute première victime humaine du nouveau coronavirus aurait consommé du pangolin, un animal qui se nourrit de chauve-souris, l’animal porteur du virus.

Quels sont les symptômes du coronavirus ?

Le Covid-19 se manifeste par plusieurs symptômes :

• La fièvre

• La toux,

• Une sensation d’oppression et/ou de douleur thoracique,

• Un essoufflement (dans certains cas).

L’apparition de ces symptômes peut survenir entre 6 et 14 jours après la contamination. Si des recherches sont en cours pour le confirmer, il semble que les personnes infectées par le virus soient contagieuses dès l’apparition des symptômes, ou quelques jours avant pour certaines d’entre elles. Dans tous les cas, la toux constitue le plus grand risque de contagion puisque le fait de tousser projette (jusqu’à 1 mètre) des gouttelettes contenant le virus. D’où l’importance de porter un masque si on est soi-même porteur du virus, ou à titre préventif (dans les zones où circule activement le virus). Selon l’Institut Pasteur, « en l’absence de mesures de contrôle et de prévention, chaque patient infecte entre 2 et 3 personnes« .

 

Un virus dangereux pour les personnes vulnérables

Il existe de nombreux virus à transmission interhumaine, mais heureusement tous ne sont pas dangereux pour la santé. Le Covid-19 étant un virus nouveau, des questions subsistent encore sur ses caractéristiques. Mais ce que l’on sait aujourd’hui, c’est qu’il est plus susceptible d’être dangereux, voire mortel, chez les personnes âgées et/ou atteintes d’autres maladies (maladies cardiovasculaires, diabète, maladies respiratoires chroniques ou d’hypertension). En effet, chez ces patients vulnérables, le coronavirus peut provoquer un syndrome de détresse respiratoire aiguë, une insuffisance rénale aiguë et une défaillance multiviscérale pouvant être fatale. Heureusement, dans la grande majorité des cas, le Covid-19 est bénin et peut même passer inaperçu.

Une étude menée en Chine sur plus de 70 000 personnes (cas confirmés de coronavirus, suspects, diagnostiqués cliniquement et asymptomatiques de la pneumonie virale caractéristique du virus), a montré que la maladie est :

• Bénigne dans 80,9% des cas,

• Grave dans 13,8% des cas,

• Critique dans 4,7% des cas.

Toujours selon cette étude, le taux de mortalité s’élèverait avec l’âge. Très bas jusqu’à l’âge de 39 ans (0,2%), le taux de mortalité semble augmenter ensuite.

Au 1er mars 2020, plus de 86 000 personnes ont été ou sont infectées par le coronavirus Covid-19, et 2 924 sont décédées. En France, plus de 100 personnes ont été contaminées. Parmi elles, 86 sont hospitalisées, dont 9 dans un état grave, a annoncé le ministère de la Santé. On sait aussi que 12 personnes sont guéries et 2 en sont mortes (un touriste chinois et un Français de 60 ans).

Comment se protéger contre le coronavirus ?

Dans un clip diffusé à la télévision et sur Internet, le ministère de la Santé recommande de :

• Se laver les mains très régulièrement avec de l’eau et du savon ou une solution hydroalcoolique,

• Tousser ou éternuer dans son coude plutôt que dans sa main,

• D’utiliser des mouchoirs à usage unique et de les jeter une fois utilisés,

• De porter un masque chirurgical en présence d’autres malades.

Si vous souffrez des symptômes cités précédemment (fièvre, toux, difficultés respiratoires) :

• Contactez rapidement le SAMU centre 15,

• Ne vous rendez pas directement chez le médecin, ni aux Urgences.

Pour en savoir plus sur le coronavirus Covid-19, un numéro vert gratuit a été mis en place : 0 830 130 000.

Sources : solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/tout-savoir-sur-le-covid-19/article/reponses-a-vos-questions-sur-le-covid-19-par-des-medecins : affiche_quel_comportement_adopter
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Lutte contre l’épidémie : la belle leçon de civisme de l’Asie. La culture asiatique place l’intérêt de la communauté au-dessus de l’intérêt individuel…

Les limites de l’individualisme à l’occidentale

Le coronavirus, une géopolitique des peurs

La pandémie du Covid-19 a révélé et accentué les peurs dans un monde plus fracturé que jamais. Face à la déraison, ce mal pourrait obliger à réhabiliter l’expertise et la compétence et éviter de se laisser aller à l’égoïsme national et au pur protectionnisme.

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Ce qui rend les émotions si particulières, c’est qu’elles semblent nous contrôler, plus que nous ne les contrôlons. Et l’émotion qui nous domine à l’heure du coronavirus est, bien entendu, la peur. Elle se traduit par la volonté d’être protégé, rassuré face à un monde qui apparaît comme plus dangereux, parce que toujours plus complexe, imprévisible, sinon incompréhensible. Nous sommes comme aveuglés par la lumière des informations qui se bousculent dans notre cerveau. Comment maîtriser, hiérarchiser, classer, cet afflux de données qui nous angoisse par sa diversité et sa nouveauté ?

Vivre sous l’emprise de la peur, c’est non seulement s’inquiéter du présent, mais attendre plus de dangers encore du futur. La peur est l’inverse absolu de l’espoir, émotion dans laquelle le futur ne peut qu’être plus radieux encore que le présent…


Comment la culture asiatique place l’intérêt de la communauté au-dessus de l’intérêt individuel ?

UN SEUL MOT D’ORDRE : DISCIPLINE…

Le régime chinois a réussi à faire reculer l’épidémie de coronavirus sur son territoire. Pas parce qu’il s’agit d’un régime autoritaire – la Corée et Taïwan ont réussi aussi alors qu’elles sont des démocraties – mais parce que la culture asiatique place l’intérêt de la communauté au-dessus de l’intérêt individuel. Un sens du collectif que l’Occident, estime Dominique Moisi, a perdu et qu’il faut de toute urgence restaurer.

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Il existe un meilleur équilibre entre le souci du groupe et celui de l’individu dans les pays asiatiques. (CHINE NOUVELLE/SIPA)

 


A travers les nouvelles « routes de la soie » – projet géopolitique autant qu’économique – la Chine étend son influence sur le monde. Aujourd’hui, c’est sa protection – au sens le plus littéral du terme – qu’elle offre au monde . Après l’Italie, la France vient de recevoir un million de masques en provenance de Chine. Il y a quelques semaines encore, le pouvoir chinois était sous le feu des critiques. « Le virus chinois » ne risquait-il pas d’être, pour Xi Jinping, l’équivalent de ce que Tchernobyl avait été pour l’URSS sur le déclin, le début de la fin ?


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