▶ Les 7 lois de l’univers

La première des sept lois universelles nous indique que ce que nous expérimentons dans notre réalité physique provient de notre mental. Lorsque l’on émet une intention au niveau mental, elle impacte instantanément notre plan spirituel…

Les sept lois universelles

Nous pourrions passer des heures sur chacune des sept lois universelles. Le but ici est de vous partager des astuces pour vous aider à les comprendre et à les intégrer.

Avant de commencer la présentation des sept lois universelles, il faut savoir
qu’elles sont séparées en deux catégories :

  • Les trois premières sont des lois dites immuables, c’est à dire éternelles, absolues qui ne peuvent être modifiées ou transcendées. Ces lois ont toujours existé et elles existeront pour toujours.
  • Les quatre lois suivantes sont dites mutables, c’est à dire, qu’elles peuvent être transcendées ou utilisées pour créer notre vie idéale. Cela ne veut pas dire qu’il faut les ignorer. Au contraire, l’idée est de maîtriser les 7 lois pour « passer au-delà » des lois mutables.

1. La loi du mentalisme

Principe : « l’Univers est mental »

La première des sept lois universelles nous indique que ce que nous expérimentons dans notre réalité physique provient de notre mental. L’Univers est une construction mentale, ce que nous expérimentons dans notre monde a son origine dans l’invisible.

Cette première loi peut être déconcertante pour certains. Cependant, les avancées en physique quantique commencent à démontrer ce premier principe. Les particules de matière bougent en permanence et prennent la forme que souhaite l’observateur.

Selon ce premier principe, il existe une Conscience Universelle à partir de laquelle se manifeste notre réalité physique. Tout l’Univers, matière et énergie, est crée depuis le Mental Universel. Notre réalité est une construction de notre esprit.

À partir du moment où l’on intègre cette première loi universelle, on comprend qu’il est nécessaire de changer notre monde intérieur : nos pensées et émotions, pour changer notre monde extérieur.

2. La loi de la correspondance

Principe : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »

La deuxième des sept lois universelles nous explique que ce qui est en haut est en bas, c’est à dire, qu’il ni a pas de séparation entre ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur. Il existe une correspondance entre le domaine physique, mental, émotionnel et spirituel. Nous sommes tous connectés et ce qui se passe autour de nous est une série de manifestations des pensées collectives.

Lorsque l’on intègre ce principe, on parvient à libérer beaucoup d’émotions qui nous freinent car on est capable de prendre du recul face à nos problèmes et de les transcender en transformant nos pensées.

3. La loi de la vibration

Principe : « Rien ne repose, tout bouge, tout vibre »

La troisième des sept lois universelles est la dernière des lois immuables, et elle indique que tout l’Univers est une vibration. Les avancées en physiques quantiques ont confirmé que tout l’Univers est énergie vibrant à des fréquences différentes.

Cette loi est le fondement de la Loi de l’attraction, selon laquelle on attire à nous les situations et personnes qui correspondent à notre même niveau de vibration.

Tout ce que nous expérimentons à travers de nos cinq sens physiques est une transposition de ces vibrations auxquelles nous sommes connectés.

Nos émotions sont des vibrations : l’Amour inconditionnel est l’énergie de la plus haute fréquence et la Peur est la plus basse. Nos émotions sont le fruit de nos pensées. À partir du moment où l’on parvient à contrôler nos pensées, on sera capable de se connecter progressivement à des vibrations de la plus haute fréquence, modifiant ainsi notre réalité physique.

4. La loi de la Polarité

Principe : « Tout est double, toute chose possède des pôles ; tout a deux extrêmes ; semblable et dissemblable ont la même signification ; les pôles opposés ont une nature identique mais des degrés différents ; les extrêmes se touchent ; toutes les vérités ne sont que des demi-vérités ; tous les paradoxes peuvent être conciliés »

La quatrième des sept lois universelles est la première des lois mutables. Elle nous dit que dans toute chose, il existe une polarité. Deux choses qui apparaissent comme contraire sont en fait identique à des degrés différents. Par exemple, le froid et le chaud sont opposés mais il s’agit d’une variation de degré de la même chose, la température dans ce cas. De même que l’amour et la haine, la lumière et l’obscurité, la paix et la guerre. L’énergie et la matière.

L’art de la polarisation consiste à transformer nos sentiments de haine pour de l’amour, de la tristesse contre de la joie…

Ce principe existe uniquement dans la matière et dans nos pensées. Au niveau spirituel, tout est un, ainsi, la polarité disparaît.

Pour transcender cette quatrième loi, il s’agira de se concentrer sur le positif, même lorsque nous avons la sensation que tout va mal. Si l’on comprend ce principe, on se rend compte qu’il est possible de passer d’un pôle à un autre en changeant notre vibration.

Dans cette vidéo, je vous donne des conseils pour augmenter votre fréquence vibratoire.

5. La loi du rythme

Principe : « Tout s’écoule, dedans et dehors ; toute chose a sa durée ; tout évolue puis dégénère ; le balancement du pendule se manifeste dans tout ; la mesure de son oscillation à droite est semblable à la mesure de son oscillation à gauche ; le rythme est constant. »

La cinquième des sept lois universelles est la deuxième loi mutable. Elle nous indique qu’il existe un mouvement de balancier dans toute chose. Que rien n’est immobile, tout est en perpétuel mouvement, un peu comme l’image d’une vague. Nous pouvons constater qu’autour de nous, tout change, tout évolue en permanence. La vie est faite de cycle, positif ou négatif.

Cette loi nous explique que lorsque nous constatons qu’une chose arrive à sa fin, il est essentiel de lâcher prise. Il est essentiel de prendre conscience de ces cycles pour savoir lorsqu’il est nécessaire de faire un pas vers l’arrière ou vers l’avant. L’idée est de garder la foi, et de ne pas se décourager. Gardons nos pensées centrées sur nos résultats et battons nous pour rester positifs. En cas d’échec, il est important de se rappeler qu’il s’agit juste d’un moment de transition et que nous allons recevoir quelque chose de meilleur. Plus nous conserverons cet état d’esprit positif et plus nous attirerons à nous des expériences de la même fréquence.

En utilisant cette loi,  nous serons ainsi capables de savoir quand économiser nos efforts ou au contraire, quand persévérer dans l’action.

6. La loi de cause à effet

Principe : « Toute Cause a son Effet ; tout Effet a sa Cause ; tout arrive conformément à la Loi ; la Chance n’est qu’un nom donné à la Loi méconnue ; il y a de nombreux plans de causalité, mais rien n’échappe à la Loi »

Cette sixième de sept lois universelles nous indique que ce que nous expérimentons dans notre réalité physique provient de notre monde intérieur ou mental. C’est pour cette raison que nos pensées ont autant de pouvoir.

Nos pensées, paroles, ou actions se matérialisent au fil du temps. Ainsi, pour devenir maître de son destin, il est nécessaire de maîtriser notre flux de pensées. Il n’existe pas de hasard ou de chance. Tout provient de ce qui se produit dans notre esprit.

Lorsque l’on émet une intention au niveau mental, elle impacte instantanément notre plan spirituel. Par contre, elle vient se matérialiser au niveau physique après quelques temps, il existe un décalage lié à la contrainte « espace-temps ». Cela signifie que parfois, nous pouvons avoir l’impression que nos intentions n’ont pas d’impact sur la matière. Il suffit de cultiver la patience et la confiance que nos désirs ont été entendus et qu’ils vont bientôt se réaliser.

Une fois cette sixième loi transcendée, on comprend qu’il n’existe pas de hasard et qu’on est capable d’influencer notre vibration. Progressivement, on pourra passer au-dessus de la polarité, comprendre que nous sommes la cause, le maître de nos vies. On agira de manière proactive et non plus passive.

7. La loi du genre

Principe : « Il y a un genre en toutes choses ; tout a ses Principes Masculin et Féminin ; le Genre se manifeste sur tous les plans. »

La dernière des sept lois universelles nous dit que dans toutes choses, il existe un côté féminin et masculin. On peut le voir dans la nature, les plantes, les minéraux, les électrons et les pôles magnétiques. Toute chose contient des éléments féminins et masculins.

L’expression du côté féminin est l’amour, la patience, l’intuition, la douceur

Les qualités masculines sont l’énergie, la logique, l’autonomie et l’intelligence.

Ces qualités existent en tout être, femme ou homme. Être complet signifie accepter cette polarité en nous.

Chaque humain provient de la fusion de cette polarité. Nous atteindrons l’équilibre une fois que nous serons capables de reconnaître cette polarité et de l’utiliser pour créer la réalité souhaitée.

Conclusion

Les sept lois universelles nous conduisent à comprendre le monde dans lequel nous évoluons. Une fois que nous sommes capables de mettre en pratique ces 7 lois, nous atteindrons un niveau d’élévation, le fameux éveil de notre conscience.

On constatera aussi que la loi de l’attraction n’est pas évoquée en tant que telle. En réalité, la loi de l’attraction est le résultat de l’application de ces sept lois universelles. C’est la loi fondamentale de l’Univers.

C’est grâce à la connaissance de la Loi de l’attraction que nous sommes capables de transcender les quatre lois mutables et ainsi, attirer à nous toutes les expériences que nous désirons.

Synchronicité et « Loi des séries » : une simple coïncidence ?

COINCIDENCE OU SYNCHRONICITE ?


J’ai choisi de vous parler de ce thème aujourd’hui car c’est une situation que j’ai rencontré après que j’ai emménagé dans le sud de la France, à l’endroit où je vis, en étant restée des années sans voir des amis de longues date…

Vous venez de penser à un ami que vous n’avez pas vu depuis longtemps, et, quelques instants après, comme par hasard, vous le croisez dans la rue.

N’avez-vous jamais vécu ce genre de choses, et qu’avez-vous pensé à ce moment là ? En générale, ça laisse une drôle d’impression même si nous n’y attribuons pas une « valeur » particulière mais ça fait tout de même tilte dans notre cerveau…

Bien souvent dans ce genre de situation, nous nous disons que c’est un heureux hasard, mais est-ce vraiment le cas ou est-ce plutôt du à un tout autre phénomène ?

D’abord, il serait intéressant de définir ce qu’est ce terme « merveilleux » hasard

Cas, événement fortuit ; concours de circonstances inattendu et qui sont inexplicables.

synonymes : coïncidence

[Étymologie]

Le hasard est le principe déclencheur d’événements non liés à une cause(*) qui est déjà connue (fait qui le produit ou concours à sa production). Il peut dans ce cas être synonyme de l’« imprévisibilité », de l’« imprédictibilité », de la fortune, du destin, ou encore lié aux fameux mystères de la providence

On attribue l’origine du mot hasard à l’arabe « al-zahr » signifiant à l’origine « dés » 1 et ayant pris la signification de « chance », car il désigna jusqu’au xiie siècle un jeu de dés, mais aussi par métaphore tous les domaines relevant de la « science de la Chance » (Averroès). Cependant, le CNRTL signale que le terme « al-zahr » dans le sens de « dé à jouer » est relativement moderne et propose l’étymologie « yasara » (« jouer aux dés ») dont l’existence est attestée en arabe classique 2.

De l’ancien français hasart, de l’espagnol azar, venant de l’arabe andalou, az-zahr (« dé, jeu de dés »), nommé d’après l’arabe, zahr (« fleur ») car la face gagnante du dé portait une fleur.

D’où la célèbre « formule » employé par l’empereur romain avant de franchir l’autre rive :
Alea jacta est (« le sort en est jeté ») : phrase que prononça Jules César juste au moment de franchir le Rubicon« Allons, dit-il, où nous appellent les prodiges des dieux et l’iniquité de nos ennemis ! il faut jeter le dé. »

  • les phénomènes issus directement ou indirectement d’un phénomène quantique, qui sont donc fondamentalement non déterministes (c’est typiquement le cas des désintégrations nucléaires, et des ondes électromagnétiques),
  • les systèmes présentant un ou plusieurs points de bifurcation. Le système est alors parfaitement déterministe, dans l’absolu, mais le manque de précision dans la connaissance (la mesure) de l’état présent du système rend impossible la prédiction de son comportement futur, en pratique. 
  • Sont également parfois considérés comme « hasardeux » les systèmes dynamiques dont le niveau de complexité est tel que l’esprit humain ne peut en déterminer le devenir. Par exemple, la croissance d’une plante, en environnement contrôlé, est théoriquement déterministe (les molécules suivent des lois déterministes). Cependant il faudrait avoir à disposition une connaissance complète du modèle de développement de la plante si détaillé, qu’il paraît impossible de prédire la forme exacte de la plante, au micromètre près, sur plusieurs semaines.

On voit que dans les deux derniers cas, la notion de hasard dépend de l’information disponible à la personne qui juge du caractère « hasardeux » d’une situation donnée. Les avancées en science laissent de moins en moins de place au hasard (par exemple, la météo du lendemain n’est plus considérée comme un phénomène aléatoire, alors qu’au Moyen-Age, on l’attribuait probablement au hasard ou bien à la volonté divine). 

Cependant, l’évolution d’un système ne peut-être parfaitement déterminée que si tous les facteurs sont calculés avec une précision infinie. À défaut, on parle alors de probabilité, permettant alors de prédire avec la plus grande précision possible la possibilité que ledit système puisse évoluer d’une certaine manière (passer par un point précis, à un instant précis, atteindre son but dans un temps donné précis, etc.). Le déterminisme n’est pas annihilé mais se trouve dans ce cas « limité ».

Cf. Platon et la causalité / Aristote : Les quatre causes (*)

[La « cause » au quotidien]

Il faut souligner que les faits dont il est question dans notre expérience quotidienne ne sont souvent pas aussi simples à expliquer qu’une expérience en physique. Ainsi, la simple affirmation «Le fait a eu lieu.» peut soulever des difficultés insurmontables. Par exemple, on peut dire : « Il fait beau » pour tout une gamme de conditions météorologiques dépendant du lieu, de la saison et de l’humeur de celui qui produit le jugement.



[Le hasard dans différents domaines scientifiques]

L’apparition de l’Humanité est-elle due au hasard ?


Selon Nicolas Gauvrit 3, les domaines qui, en mathématiques, peuvent nous apprendre quelque chose sur le hasard sont :

  • En théorie des probabilités et en statistique, on parle de variables aléatoires, c’est-à-dire de distributions de probabilité. Dans les matrices aléatoires, les nombres rangés en ligne et colonnes sont tirés au hasard. Plusieurs propriétés statistiques universelles ont été découvertes, les mêmes quel que soit le type de hasard utilisé. Les matrices aléatoires se retrouvent dans quantité de situations du quotidien (temps d’attente de la rame du métro, tsunamis, cours de bourse, etc.) et se sont révélées fécondes en mathématiques (nombres premiers), en biologie (forme des protéines) et en physique théorique (niveaux d’énergie des noyaux atomiques, conduction électronique, etc…).

Le mot se charge de nouvelles significations, et notamment de celle de « danger »(4). Déjà perceptible dans le mot « hasardeux », ce nouveau sens est devenu le noyau sémantique de l’anglais « hazard ».



Le hasard fait bien les choses ! Cette formule que nous employons lorsque nous nous retrouvons faces à certains faits de ce genre, n’est en réalité pas une situation aussi anodine que ça le paraît.

Car il semble plutôt évident que par nos pensées, nous attirons à nous les événements plus que nous le croyons…

La plupart des gens sont sceptiques à ce sujet car nous avons tous du mal à accepter ce que nous ne comprenons pas.

Le cerveau humain est quelque chose de très complexe et au-delà de sa fonction première (gérer ce mécanisme du corps si l’on peut dire), il renferme bien des aspects spirituels qui nous échappent.

C’est la raison pour laquelle il est important de pouvoir maîtriser ses pensées et d’avoir plutôt des pensées positives…

Une pensée peut tout changer…ceci est valable pour le début de votre journée qui donnera le ton à tout le reste, comme cela pourra l’être pour toute votre vie en générale.

En effet, lorsque nous parlons de nos réactions face aux expériences vécues, il est clair que c’est la façon dont vous aborderez une situation qui en entraînera ou non d’autres…

(4) Un danger est une cause possible de dommage (à une personne, un peuple, un bien, à l’environnement, etc.). La probabilité de survenue de ce dommage est le risque associé à ce danger. On parle aussi de dangerosité d’une situation ou d’un individu qui présente alors un caractère dangereux…

LOIS DES SERIES
*** *** ***

Vous avez remarqué que, cette année, quatre accidents aériens de grande ampleur sont survenus le même mois. Vous apprenez, par ailleurs, que nombre de tueurs en série possèdent sur leur table de chevet un exemplaire de L’Attrape-cœurs de Salinger.

Les proverbes constituent une ressource précieuse pour voir comment la logique ordinaire se représente le monde. On parle parfois de sagesse populaire à leur propos et cette expression est souvent justifiée car ils proposent un abrégé de ce que l’expérience nous donne de meilleur : « Ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué » ; « Le mieux est parfois l’ennemi du bien » ; « Ne remets pas au lendemain ce que tu peux faire le jour même » … Que de fois nous éviterions de commettre des erreurs si nous avions toujours à l’esprit cette sagesse populaire ! Pourtant, dans certains cas, le mieux serait de l’oublier, car elle donne de mauvais conseils et ne révèle rien d’autre que certaines des erreurs les mieux partagées. Par exemple, il n’est pas toujours vrai qu’un « tiens » vaille mieux que deux « tu l’auras ». Pire encore, il n’y a aucune raison de croire que lorsque l’on parle du loup, on en voie la queue. Cela voudrait dire implicitement que l’ordre de la nature doit être le même que l’ordre de nos idées, et que si deux choses sont conçues ensemble, c’est qu’elles doivent exister ensemble. Par extension, on a quelquefois pensé qu’une chose qui paraissait miraculeuse devait avoir des propriétés miraculeuses. Au XIXe siècle, dans le nord de l’Italie, par exemple, les habitants eurent la surprise de recevoir du ciel une pluie de corps blanchâtres qui furent reçus comme une manne divine. Un miracle de ce type devait produire des corps aux propriétés non moins miraculeuses. Les habitants s’en repurent tant et si bien, espérant sans doute récolter quelque bénéfice de ce breuvage, qu’il fut très difficile d’en recueillir une quantité suffisante pour procéder à son analyse chimique. Cela fait, la conclusion fut sans doute un peu difficile à avaler pour les bénéficiaires du miracle : il s’agissait d’excréments d’insectes !

Une autre suggestion de la sagesse populaire qu’il vaut mieux éviter de prendre au sérieux est l’idée selon laquelle un malheur n’arrive jamais seul. D’une certaine façon, cette sentence peut être admise si elle signifie qu’affaiblis par un échec, nous avons des chances d’aller à la rencontre d’autres échecs en baissant les bras et en nous laissant aller. Mais la plupart du temps, ce proverbe renvoie à une autre idée, il nous met en garde contre de prétendues périodes de chance ou de malchance. Pourquoi de telles périodes de malchance ? Les raisons qui pourraient être invoquées sont diverses : atmosphère astrale défavorable, épreuve envoyée par les dieux … mais elles demeurent généralement impensées ou, au minimum, implicites. Il n’y a pas beaucoup plus de justifications à la maxime « Jamais deux sans trois », par exemple. Comme le précédent, ce proverbe révèle la croyance commune en ce qu’on appelle la loi des séries. Une loi qui semble toujours d’actualité et qui est sans cesse évoquée jusque dans les médias les plus officiels, quelquefois de façon plaisante lorsque les médias espagnols ont évoqué la défaite de leur équipe nationale en huitième de finale de la Coupe du monde de football 2006 en Allemagne face à l’équipe de France. Quelquefois de façon dramatique lorsque cette loi fut invoquée pour rendre compte des blessures et des morts provoquées par des chiens au cours du mois de juin 2006. Ou encore lorsque le 50ème anniversaire de l’US Air Force, en 1997, fut marqué par une série d’accidents qui ont provoqué 16 morts en l’espace de quelques jours…

D’une façon générale, elle rend compte de l’impression souvent partagée que certains événements surviennent de façon « groupée » dans le temps (accidents d’avion, catastrophes naturelles, etc.).

C’est une loi mystérieuse dont on entend toujours parler sans qu’elle soit clairement définie, mais qu’on pourrait formuler ainsi : les événements du même type ont une probabilité d’apparition qui excède ce que permet de pronostiquer le hasard. (…)

Tout d’abord, il faut bien dire que certains phénomènes surviennent, en effet, de façon groupée sans que cela ne doive rien au hasard. Les accidents de voiture mortels ont beaucoup de chances de survenir « par salve » lors des grands départs en vacances. Les accidents dus aux bizutages ont des chances de survenir plutôt en automne, les noyades d’enfants en période estivale, etc. Nous pouvons constater qu’ils surviennent « en série » et trouver cela mystérieux. Mais notre étonnement montrera seulement que nous négligeons que le nombre d’occurrences d’un phénomène est variable au cours du temps et que certaines de ses manifestations les plus malheureuses seront variables elles aussi. En d’autres termes, plus il y a de joueurs à la loterie, et plus grandes sont les chances qu’il y ait des gagnants.

Ensuite, certains événements attirent l’attention des commentateurs, des journalistes en particulier, de sorte que certaines périodes seront propices à un examen soutenu de certains phénomènes. Ceux-ci ne varient pas en importance, mais, examinés à la loupe, ils peuvent donner l’impression d’être plus fréquents à un moment précis. Par exemple, s’il survient un incident particulièrement grave dans un collège, opposant un élève à un enseignant, les commentateurs porteront, dans les semaines qui suivront, une attention particulière à toute forme de violence scolaire, ce qui pourra donner l’impression que ces violences surviennent groupées, alors qu’en réalité elles existent tout au long de l’année. On pourrait en dire autant de phénomènes comme le suicide des policiers, etc. Certains phénomènes peuvent même demeurer parfaitement invisibles parce qu’ils ne suscitent aucun commentaire ; ce fut longtemps le cas des maladies nosocomiales, celles que l’on contracte dans les milieux hospitaliers. Pour résumer, la représentation que nous pouvons avoir de la fréquence de certains événements, et donc de l’existence d’une loi des séries, est conditionnée par les informations qui nous parviennent. Enfin, les commentaires à propos d’un phénomène social peuvent susciter des vocations. Certains événements qui arrivent « en série » le doivent beaucoup au fait qu’ils furent inaugurés par un acte qui provoqua les commentaires des médias. Ce type de traitement médiatique élargit mécaniquement les rangs des candidats à la reproduction de l’événement.

Certaines manifestations de ce que l’on appelle, un peu rapidement, la loi des séries ne peuvent être expliquées par aucun de ces phénomènes, elles relèvent plutôt d’une mauvaise perception des phénomènes aléatoires. (…)

(Deux processus cognitifs peuvent être à l’œuvre dans cet égarement de la pensée et nous poussent à croire que : )

- L’aléatoire est « équitable » :
L’idée d’un hasard juste est très ancrée en nous, car elle correspond à ce que nous croyons savoir du hasard. Elle inspire toutes sortes de martingales aux joueurs de casino, raison pour laquelle on l’appelle parfois « sophisme de Monte-Carlo ». (…)
Dans un jeux de pile ou face, après plusieurs « pile » de suite par exemple, pourquoi est-il faux de croire, dans ce cas, que face a plus de chances de sortir que pile ? Tout simplement parce que la probabilité liée à cet événement (pile ou face) est indépendante de celle de ceux qui l’ont précédé. En d’autres termes, quand bien même aurait-on obtenu face mille fois de suite, pile n’aurait qu’une chance sur deux de sortir lors du prochain jet, ni plus ni moins que lors du premier. C’est une vérité scandaleuse pour la logique ordinaire, car tout se passe comme si nous adhérions à l’idée qu’il y a quelque chose d’une justice immanente dans le hasard.

- L’aléatoire est hétérogène :
Nous avons tendance à croire que le hasard est hétérogène. Or, cette croyance nous fait juger étranges certains événements qui adviennent parfois groupés. On évoquera facilement la loi des séries, par exemple, lorsque plusieurs accidents d’avions surviennent le même mois. Cela peut nous donner l’impression que ces événements, apparemment indépendants, sont obscurément liés, dans l’ombre de la mystérieuse loi. Nous trouverions plus normal que ces événements tragiques surviennent tout au long de l’année répartis de façon un peu plus équitable…

La négligence de la taille de l’échantillon

 © AJECTA

Le train Amtrak Silver Meteor reliant Miami à New York a été victime, en 1983, d’une incroyable série d’accidents. En effet, dans la nuit du 24 au 25 août, sa route a été interrompue à plusieurs reprises. D’abord à 19 h 40 par le suicide d’une malheureuse, qui s’est donné la mort en se jetant du haut d’un pont à Savannah (Géorgie) ; ensuite à 21 h 30 et à 1 h 10, en raison d’accidents impliquant à chaque fois un camion ; enfin à 2 h 37, à Kenly (Caroline du Nord), à la suite d’une collision avec une voiture. Plusieurs dizaines de blessés pour un train qui n’atteignit jamais sa destination (il fut finalement annulé), tel est le bilan calamiteux de l’Amtrak Silver Meteor. Présenté comme cela, cet exemple est de nature à vous faire croire qu’il existe des moments qui sont véritablement maudits. Reconnaissons sans discuter que ce qui est arrivé à ce train dans la nuit du 24 au 25 août est exceptionnel ; c’est pour cette raison, d’ailleurs, que sa mésaventure a fait le tour du monde. Seulement, celle-ci n’est exceptionnelle que parce qu’elle est considérée dans son unicité. En voyant les choses ainsi, nous nous rendons victimes de ce que l’on peut appeler l’erreur de négligence de la taille de l’échantillon.

Cette erreur de raisonnement se manifeste lorsque nous sommes confrontés à un événement improbable en soi, mais issu d’un nombre d’occurrences immense. Nous avons, dès lors, l’impression qu’il est extraordinaire, puisque nous ne pouvons, ou ne voulons pas, considérer la nature de la série dont il est issu. Il y a des coïncidences qui nous paraissent donc tellement prodigieuses que nous jugeons raisonnable de ne pas les attribuer au hasard. Le problème est qu’un phénomène peut être extraordinaire (car caractérisé par une probabilité faible d’apparition) et cependant le résultat du hasard, s’il est issu d’un très grand nombre d’occurrences. (…)

Revenons à présent au malheureux parcours de l’Amtrak Silver Meteor. Lorsque nous considérons cet événement, nous l’isolons naturellement de la famille d’événements de laquelle il est issu, c’est-à-dire de l’ensemble des voyages en train réalisés de par le monde. Or, le nombre de ces événements est si important qu’il est probable que l’un d’entre eux réalise parfois l’improhable. Un calcul exact ne peut sérieusement être mené ici mais, pour préciser mon idée, je dirai ceci : si l’on rapportait les probabilités de chances de la mésaventure de l’Amtrak Silver Meteor, qui sont évidemment très faibles (supposons une chance sur cent millions), au nombre de voyages effectués en train de par le monde, on en déduirait, par le calcul, que le fait qu’un tel événement se soit produit dans l’histoire ferroviaire n’est rien moins que banal, car il y a des millions de voyages en train chaque année, et a fortiori depuis que le chemin de fer existe. Que cette histoire soit parsemée de singularités de ce genre ne peut étonner que l’esprit qui est victime de la négligence de la taille de l’échantillon. (…)

Extraits de Gérald BRONNERCoïncidences, Nos représentations du hasardÉditions Vuibert, 2007, p. 11 et suivantes